Groupuscule manichéen d’outsiders vouant leur existence misérable à une quête d’absolu illusoire, mais palpitante. Ainsi caractérise-t-on Le Bien : une aspiration mélodique de chaque instant, une volonté de se rendre agréable et de flatter l’oreille… mais également la tentation obsédante de percer le tympan, d’être hideux, d’exhiber sa défaillance et d’en faire un spectacle, comme autant de pensées envahissantes que l’on choisit raisonnablement de ne plus constamment réfréner. Une pop de guimauve est sacrifiée sur l’autel de la négation, méticuleusement gâchée par les saillies punk, la sidération des abstractions bruitistes et le vague-à-l ’âme kraut tirant vers l’éternel !
“Éclaircie Sauvage !” : une injonction brutale scandée depuis les bas-fonds de l’underground Marseillais. Crache accouche d’un nouvel opus dans la pénombre d’un garage. Le quatuor synthétise une énergie incandescente insufflée par des mélodies entêtantes. Chanson après chanson, la répétition laisse place à l’envoûtement, du bruit émerge la fascination, du rythme effréné naît le mouvement ; celui d’un bal explosif aux allures de fête.
Comment ils sont trop forts, les Belges, encore une fois ! Ramkot, ça fait des mois que c’est un de nos secrets les mieux gardés. Le groupe a produit son dernier album avec Alain Johannes, bien connu pour être à l’origine du son des Queens of The Stone Age, et ça se sent. Musicalement, la filiation est évidente, même si le trio a son propre truc de pop adolescente en plus.
Cependant, le plus frappant, ce sont leurs tubes ! C’est simple : entre la qualité des compositions et l’énergie intense de ces musiciens, on vous encourage juste à apprendre leur dernier album par cœur et à venir le chanter en chœur.
La lumière est noire. Elle nous rappelle celle qui éclairait les années du post-punk britannique. Celui-ci convoque un art de la tension et un souci de la mélodie, une gravité réaliste et sincère. Inspiré par ses doutes et ses névroses, les performances du combo bordelais transforment les tourments en ballades et ramènent les espoirs à un chaos cosmique.
NASTYJOE tourne en poésie ce que nous ne voulons pas voir, fait ressurgir en négatif qui nous sommes. Un développement anti-personnel pour une sombre communion
111 fait le rock. Le rock à trois.
Un power trio classique pour une musique qui ne l’est pas. Le style n’est qu’un vecteur préférentiel. Et l’important n’est pas la note, mais l’esprit. Sur la base du mi grave et du 4 temps, 111 se permet tout, avec un lâcher-prise décomplexé et communicatif. Le fondement du groupe ? Une absence de chichis. Dans 111, l’ornement est un crime et les textes à l’image du son : claquants et sans concession.
À RETENIR
Bière, poulpe et rock’n’roll!!!